Le chemin du Bassin 
d'Arcachon à St Jacques de Compostelle 2008
( Ponferrada - Saint Jacques 
de Compostelle )
Dimanche, 25 mai 2008
  Villafranca – Las Herrerias    20 km
  Départ  7h30 Arrivée 13h00  bien que je sois 
  dans les montagnes, le chemin suit la route N VI, cela ne me laissera pas un 
  grand souvenir. Je fais un stop dans le village de Péréjé pour prendre le 
  petit déjeuner car ce matin j’ai quitté la pension sans prendre de boisson 
  chaude. Le patron du bar me fait griller deux grandes tranches de pain avec du 
  beurre et de la confiture… un régal. Enfin le village de las Herrerias 
  apparait au détour  d’une montagne. Il est tout en longueur et bien sur la 
  pension est tout au bout. Malgré le ciel couvert et menaçant je fais l’étape 
  sans me mouiller. A  mon arrivée je mange  une « caldo gallego » c’est une 
  soupe de légumes paysanne.. ça vous remet un pèlerin en forme en deux temps 
  trois mouvements. Le village se trouve à 700 m d’altitude. Demain grande 
  journée, je vais passer trois cols à plus de 1300m.
  Petit village sur mon chemin
  
  
  Arrivée à Las Herrerias
  
  
  L'èglise du village
  
  
  Je discute le coup, mais ça passe mal… Jolie la mignonne !!!  
  un copain m'a dit "si la vache te réponds, il faut que tu consultes"
  
  
 
Lundi, 26 mai 2008
  Las Herrerias – Fonfria    20 km
  Départ 7h40  Arrivée 13h45  Il faut mettre les 
  équipements de pluie que je garderai toute l’étape… la journée s’annonce dure. 
  Dés la sortie du village, ça monte fort sur 8 km, le dénivelé est de 700m. Je 
  souffle, je crache mais je monte. C’est là que j’apprécie la légèreté de mon 
  sac.. 8 kg c’est le top. Quand je perd mon souffle je m’arrête quelques 
  minutes pour que mon coeur ne s'affole pas trop. Après 2h30 j’atteints le 
  village de O-Cébreiro qui est le point culminant de l’étape à 1330 m 
  d’altitude. Il parait que par beau temps le point de vue est superbe… tout est 
  dans le brouillard et la pluie. c’est dommage je ne vois rien.  Je m’arrête 
  dans un bar pour me réchauffer et pour boire un « café con léché »  car à 
  cette altitude on se caille. Puis ça descend un peu et de nouveau re-grimpette 
  pour le deuxième col San Roque à 1270 m. La grimpette du 3ème est dur dur. 
  J’arrive en haut en vrac et tout dégoulinant de pluie. Heureusement il y a une 
  auberge ou je fais une pause et mange une soupe galicienne. Puis c’est la 
  descente vers Fonfria l’étape du jour. C’est un tout petit village de 10 
  maisons mais l’auberge est sympa et très accueillante.
  La grimpette matinale vers l’O-Cébreiro
  
  
  L’arrivée au sommet, l’église du village d’O-Cébreiro est 
  dans le brouillard
  
  
  L’intérieur est simple et très pur
  
  
  La descente vers Fonfria
  
  
 
 
Mardi, 27 mai 2008
  Fonfria – Samos    19 km
  Départ 7h30  Arrivée 12h30  C’est une étape de 
  moyenne montagne, ça descend pratiquement tout le long du chemin. Il y a quand 
  même de belles grimpettes. Le chemin serpente entre les collines et dans les 
  sous-bois. C’est très agréable . Le paysage a changé, on est rentré en Galice. 
  C’est plus boisé et plus vert. J’arrive à Samos de bonne heure pour visiter le 
  superbe monastère des moines bénédictins, puis j’assiste à la messe chantée 
  par les moines, c’est très prenant. Comme tous les jours il pleut dans 
  l’après-midi. Cette année le temps est vraiment minable et ne devrait pas 
  s’arranger dans les jours à venir. Je suis à 134 km de Santiago… je commence à 
  y croire sérieusement et devrait être à St Jacques le 2 ou 3 Juin.
  Un châtaignier de plus de 1000 ans d’age
  
  
  Arrivée à Samos et vu sur le monastère des bénédictins
  
  
  Il est pas beau le JM, tout bronzé
  
  
  Le monastère
  
  
  Visite du monastère
  
  
  C’est tout simplement superbe
  
  
  Fresques récentes peintes par les moines
  
  
  Le maître-hôtel central
  
  
  Le père Augustin avec qui j’ai bien rigolé
  
  
 
Mercredi, 28 mai 2008
  Samos – Morgade   26 km
  Départ 7h15  Arrivée 13h15  je quitte l’auberge 
  avec mon équipement de pluie, sage décision car il va pleuvoir toute la 
  journée, je n’ai vraiment pas de chance, le temps est minable et le chemin est 
  transformé en bourbiers impressionnants. Heureusement ce matin il y a une 
  partie de l’étape qui suit une petite route de campagne, même sous la pluie 
  c’est un peu plus confortable. J’arrive  à Sarria qui est une petite ville pas 
  très sympathique, il y a beaucoup d’immeubles en construction et c’est moche. 
  Je ne m’attarde pas et poursuis mon chemin. Maintenant C’est plus sympa on se 
  balade  dans de jolis sous-bois. Dommage que cette maudite pluie gâche un peu 
  le plaisir d’admirer le paysage. J’arrive à mon étape qui est un petit village 
  galicien perdu dans la campagne. L’auberge est une vieille bâtisse en pierre 
  très bien rénovée. Je passe une bonne soirée en compagnie de 3 basques 
  espagnols de San Sébastien et de Sabine une jeune allemande que je rencontre 
  souvent sur le chemin. Aujourd’hui c’est une journée spéciale car j’arrive à 
  la borne marquée « 100 km de Santiago », bien sur je fais une photo souvenir. 
  Mais c’est aussi la grande joie d’avoir marché 1000 km depuis mon domicile de 
  Claouey. J’en reviens pas moi-même… Fier le Jean-Marie. Je pense être à 
  Santiago le 3 juin
  Les sous-bois sont beaux et agréables, juste 
  un peu humides
  
  
  Campagne typique de la Galice
  
  
  Grenier à grain ventilé pour sécher la récolte et protéger 
  les réserves dans rongeurs. Il y en a dans toutes les fermes
  
  
  La borne des 100 km de Santiago mais aussi 1000 km de 
  Claouey
  
  
  Fier le Jean-Marie, mais un peu en vrac
  
  
  La campagne galicienne
  
  
  Un autre séchoir à grain qui protége aussi des bestioles.
  
  
 
Jeudi, 29 mai 2008 
  Morgade – Ventas de Naron    22 km
  Départ 7h30  arrivée 12h15  De nouveau je pars de la pension sous la pluie, ça 
  fait 3 jours que je ne quitte pas l’équipement de pluie. Le chemin est 
  agréable mais boueux à souhait. Il faut faire attention de ne pas glisser. Des 
  fois c’est limite. J’arrive à Porto Marin qui est un gros village récent qui a 
  été déplacé à la suite de la construction d’un barrage. l’ancien est sous les 
  eaux, seules les deux églises ont été démontées pierre par pierre pour être 
  remontées sur une colline surplombant le barrage et le nouveau village. Je ne 
  m’arrête pas car je voudrais arriver de bonne heure pour laver et faire sécher 
  mes vêtements. La pluie a enfin cessé et je finis l’étape avec beaucoup de 
  vent. Je suis à environ 80 km de Santiago.
  Vue sur le village de Porto Marin
  
  
  Le village et son barrage
  
  
 
Vendredi, 30 mai 2008
  Ventas de Naron – O-Coto    21 km
  Départ 7h15  Arrivée 12h30  Ce matin je quitte l’auberge dans le brouillard, 
  décidément les éléments sont contre moi. Il ne pleut pas et chose surprenante 
  ça va tenir la journée jusqu’à l’arrivée de l’étape, le petit village de 
  O-Coto. Le chemin est en très mauvais état, il y a beaucoup de boue et j’ai 
  bien failli faire le plein des godasses. J’arrive à Palas del Rei… avec un nom 
  pareil on s’attend à un superbe village royal… et bien non, c’est moche comme 
  tout et sans âme. A la sortie du village je rencontre Bona, une jeune coréenne 
  avec qui je marche 4 ou 5 km puis je la perds de vue car je m’arrête dans un 
  bar prendre un « café con léché »… of course my dear. Quelques kilomètres plus 
  loin je retrouve Sabine avec qui je fais aussi quelques kilomètres. Je 
  m’arrête a O-Coto alors qu’elle fait 6 km de plus. C’est très rigolo de 
  rencontrer les même pèlerins, on les perd de vue,  puis de nouveau on les 
  retrouve. Au bout de quelques jours on a l’impression de se connaître depuis 
  toujours. Mais ces contacts restent très superficiels, en effet chacun 
  retrouve vite sa liberté. Je suis à 57 km de Santiago. Je sais maintenant que 
  j’y serai le mardi matin 3 juin.
  La campagne entre deux averses
  
  
  le panneau qui réchauffe le coeur
  
  
  Le bourbier ou j’ai failli faire les pleins des godasses…
  
  
  Rencontre avec Bonna, jeune coréenne
  
  
  Les kilomètres tombent, voici la borne des 55
  
  
 
Samedi, 31 mai 2008
  O-Coto – Arzua    21 kmDépart 7h00  
  Arrivée 12h30  Aujourd’hui je pars de bonne heure, non pas que je veuille 
  faire beaucoup de kilomètres mais à l’auberge il y a un groupe…très bruyant, 
  dont je tairais la nationalité. Ils font un grand bordel à 5h30 du matin.  
  Étant réveillé, je me prépare et quitte à 7h00. Le temps est clément, le ciel 
  est couvert mais pas de pluie, ça change de ces derniers jours. Le chemin est 
  propre et bien entretenu. On voit que l’on se rapproche de Santiago, de toute 
  façon les bornes kilométriques le long du chemin nous le rappellent. C’est 
  très étrange de voir qu’inlassablement le but se rapproche. Ce soir je ne suis 
  plus qu’à 36 km suivant les bornes et à 42 km suivant le nouveau comptage. 
  Aujourd’hui j’ai marché seul jusqu’au village d’Arzua. Encore un village sur 
  la route nationale Lugo-Santiago, sans âme et moche. Le bon point est que je 
  trouve une borne Internet pour transférer mes photos et mettre à jour mon 
  site.
  Le village de Buente ou je prends un café con léché
  
  
   Le village d’Arzua l’étape du jour
  
  
  Un peu de repos en compagnie d’une norvégienne
  
  
  C’est fini pour aujourd’hui… 40 km de Santiago
 
Dimanche, 1 juin 2008
  Arzua – Pedrouzo    20 kmDépart 7h30  
  Arrivée 12h15  Ce matin le temps semble stable et moyen malgré de gros nuages 
  dans la direction de Santiago. Le ciel est couvert et il va sûrement pleuvoir 
  en fin de journée comme tous les jours. Le chemin est agréable et serpente 
  entre les collines. Ça fait un peu montagnes russes et fini par être 
  fatiguant. Je rencontre Françoise une parisienne qui marche seule depuis Saint 
  Jean Pied de Port. On discute échange nos points de vue sur le chemin, sur ce 
  qu’est devenu le chemin depuis son classement « chemin culturel européen ». 
  Puis nous arrivons au village de Pedrouzo, je m’aperçois que j’ai dépassé le 
  lieu ou je devais dormir de plus d’un kilomètre… je ne fais pas demi tour 
  et trouvé une chambre dans la première pension que je rencontre. Françoise 
  continue sa route pour se rapprocher de Santiago qui n’est plus qu’à 20 km. 
  Demain sera une petite étape car je veux m’arrêter à Monte Gozo  »la colline 
  de Montjoie » en français, qui est à 5 km de Santiago et surplombe la ville. 
  Comme cela mardi 3 juin, je serai de bonne heure au bureau des pèlerins pour 
  retirer ma « Compostela » ensuite j’irai a la Cathédrale de Saint Jacques pour 
  la bénédiction des pèlerins à 12h00. L’après-midi j’aurai tout mon temps pour 
  savourer mon arrivée à Santiago et m’organiser pour continuer vers le Cap 
  Fisterra, la fin des terres. Il me faudra encore 5 jours pour parvenir au 
  « bout du monde ».
  La borne des 20 km
  
  
  La pension ou je passe la nuit
  
  
 
Lundi, 2 juin 2008
  Pedrouzo – Santiago   22km
  
  Départ habituel à 7h30 Arrivée 13h00.  L’étape s’annonce agréable il fait 
  un temps superbe… ciel bleu et soleil, ça change de ces derniers jours. Le 
  chemin passe par la campagne, les sous-bois sentent bons la forêt. Je me doute 
  que l’on se rapproche de l’aéroport car je distingue clairement le bruit des 
  avions. En fait le chemin original a été coupé suite à l’agrandissement de la 
  piste. Maintenant on fait tout simplement le tour. J’arrive à Monte Gozo à 
  11h30. C’est un énorme refuge de pèlerins de 300 places construit sur une 
  colline… il n’y a rien autour… que des champs. Comme il est de bonne heure, je 
  décide de continuer sur Santiago qui n’est plus qu’à 6 km. Quelle joie quand 
  je vois le panneau « Santiago »… la Cathédrale est encore à 2 km. Puis c’est 
  la traversée de la vieille ville, enfin j’arrive à la place Obradoiro, la 
  Cathédrale m’apparaît dans toute sa splendeur, Il faut dire que la bâtisse en 
  impose malgré son austérité. Jean-Marie au moral d’acier, verse une larme de 
  joie… Oui je les ai fait ces 1100 km à pied depuis Claouey. Je reste au moment 
  tout seul sur le parvis de la Cathédrale à savourer ces instants magiques. Je 
  retrouve des pèlerins que j’ai rencontré le long du chemin. Ce sont les 
  grandes embrassades. On peut lire la joie de chacun sur les visages éprouvés 
  par cette longue route. Je vais au bureau des pèlerins pour retirer « la 
  compostela » qui est le document remit au pèlerin après avoir vérifier que sur 
  mon carnet il y a bien les tampons journaliers des différentes étapes. Le soir 
  je retrouve des amis avec qui je fête notre arrivée.
  Santiago… c’est tout droit
  
  
  Le chemin quand il fait beau
  
  
  Le monument de Monte Gozo
  
  
  Santiago, c’est ici
  
  
  L’entrée dans la vieille ville avec la cathédrale en point 
  de mir
  
  
  Frère Jean-Marie devant la cathédrale de Santiago… avouez 
  que ça a de l’allure… petits jaloux.
  
  
  Bureau des pèlerins et vérification des tampons de chaque 
  étape.
  
  
  Le voici ce document en latin « la compostela »
  
  
  Retrouvaille avec Carlos d’Ibiza avec qui j’ai marché 
  quelques jours après Pamplona.
  
  
 
Mardi, 3 juin 2008
  Santiago 
  Aujourd’hui il me restait deux étapes importantes pour finir mon pèlerinage, 
  ce fut fait ce matin. je suis allé à la messe de bénédiction des pèlerins, 
  puis comme c’est la coutume, je suis allé donner l’embrassade à la statue de 
  St Jacques et enfin voir la tombe de l’apôtre. La messe est un moment prenant, 
  en effet elle est chanté en latin par une soeur et 6 prêtres de pays 
  différents, et accompagné par les orgues de la cathédrale… c’est vraiment un 
  grand moment. En suite je visite la vieille ville qui est une pure merveille 
  du moyen âge. J’aime l’architecture espagnole des vieilles villes comme 
  Burgos, Léon, Pamplona. Il y fait bon se promener et flâner dans les petites 
  ruelles. Demain je pars pour Fisterra voir la fin des terres et l’océan 
  atlantique. Encore 5 jours de marche et ce sera le retour à Claouey en train 
  et en voiture cette fois-ci.La 
  cathédrale de Santiago
  
  
  La cérémonie de l’encensoir le « Botafumeiro qui se balance 
  au bout d’une corde d'une vingtaine de mètres » … impressionnant
  
  
  
  
  Fin de la messe
  
  
  La statue de Saint Jacques dans le maître-autel
  
  
  
  
 
La cathédrale majestueuse
Suite