Le chemin du Bassin
d'Arcachon à St Jacques de Compostelle 2008
(St Jean Pied de port - Burgos)
Dimanche, 20 avril 2008
St Jean Pied de Port – Chalet d’Orisson 9 km
Départ 10h00 Arrivée 13h10 Étape sur une petite route de
montagne. Sortie de St Jean par la célèbre porte d’Espagne. De suite on est
dans le vif du sujet ça grippe fort vers l’Auberge de Hunto, belle grimpette,
je souffle ,je crache mes poumons mais j’avance et monte doucement. Quand mon
coeur bat la chamade je m’arrête quelques minutes. Le paysage est très beau,
le temps est moyen mais il ne pleut pas. Ça monte très fort, je fais de
petits pas… je double un couple d’hollandais et fais un bout de chemin avec
eux. J’arrive au chalet d’Orisson un peu cassé. Une bonne soupe de légume me
redonne du tonus et le moral est de nouveau en hausse. Mes compagnons de
chambrée sont des joyeux lurons et je passe une bonne soirée. Par contre la
nuit j’ai droit à un concert de plusieurs ronfleurs et je dors pas très bien.
Le départ vers le chalet d’Orisson
Un couple de hollandais avec qui j’ai marché pendant un
moment
La vue est très belle malgré le mauvais temps
Le chalet d’Orisson
Les joyeux lurons
Les copains de Marseille et un couple de
Brésiliens
Lundi, 21 avril 2008
Chalet d’Orisson – Roncevaux 19 km
Départ 08h15 Arrivée 13h15 le temps est minable, pluie, vent et neige sur
tout le long de l’étape. La 1ere partie est une longue montée en altitude
(1400 m de dénivelé). C’est difficile et très raide je monte doucement et
m’arrête souvent pour reprendre mon souffle. c’est une technique qui me va
bien. La progression est ralentit avec de violentes rafales de vent et de
pluie. J’en bave vraiment, le paysage est démentiel, je marche dans le
brouillard et les nuages. Je me repaire à des points caractéristiques comme la
vierge de Biakorri, ensuite les cols de Leizar Atheka, le chemin est bien
balisé. Je patauge dans la boue. Le vent fait voler mon poncho et je suis
autant mouillé dedans que dehors. Heureusement je me suis bien couvert car la
température est proche de zéro. Arrivée au col de Lepoeder il neige… dur dur
mon histoire. Dommage je ne peux pas profiter du paysage qui doit être
grandiose. Dans la descente j’aperçois l’imposante Abbaye de Roncevaux…
heureux d’être arrivé. Je comprends mieux maintenant que cette étape soit la
plus difficile du chemin et aussi la plus belle mais par beau temps.
Arrêt a la table d’orientation
La vierge d’Orisson
Il y a de la neige sur les côtés du chemin…il ne fait pas
chaud
La messe de bénédiction des pèlerins dans l'Abbaye de
Roncevaux
La statue de Saint Jacques
Mardi, 22 avril 2008
Roncevaux – Zubiri 22 kmDépart
07h10 Arrivée 13h15 Étape de montagne, temps moyen pas de pluie. Aujourd’hui
je ressens les efforts de l’étape d’hier, mais je monte mieux. Je commence à
m’habituer a la montagne. 2 grimpettes et 2 cols pour le menu d’aujourd’hui,
c’est sans commune mesure avec l’étape d’hier, on descend souvent et c’est là
le danger, il faut faire très attention car ça glisse, en effet le chemin est
boueux à souhait. Enfin j’arrive dans le petit village de Zubiri ou je rejoins
les marseillais. Ensuite c’est la routine, lessive, faire sécher le linge et
nettoyer les chaussures dans la rivière qui traverse le village. Aujourd’hui
c’est un grand jour puisque j’ai 60 ans. Je trouve sympa de passer une si
importante date sur le chemin… quelle différence, l’année dernière j’ai fêté
mon anniversaire à Hong Kong sur une jonque avec les copains… inoubliable.
Cette année je vais fêter ça avec d’autres pèlerins. Je réalise que je suis en
Espagne, je suis très fier d’être arrivé si loin de ma maison de Claouey.
Départ matinal de Roncevaux
Traversée d’un petit village espagnol
Le chemin dans la montagne
Arrivée à Zubiri par un pont très ancien
L’auberge Zaldiko de Zubiri où j’ai dormi, après lavage des
chaussures à la rivière, séchage collectif
Célébration de mes 60 ans en compagnie d’Eleny, Vicente du
Brésil et les Marseillais. Nous avons très bien mangé et bu du vin du Rioja
(grosse ambiance)
Mercredi, 23 avril 2008
Zubiri – Pamplona 22 kmDépart
08h30 Arrivée 14 h 30 Étape de moyenne montagne. La météo semble pas
terrible mais s’améliore dans la matinée. Je pars un peu tard car hier soir
j’ai oubliée mon chèche au restaurant, c’est l’effet de vin Rioja bu hier soir
pour mes 60 ans… ce matin j’ai donc fait l’ouverture pour le récupérer. Je
patauge toujours dans la boue: Après ces dernières pluies, le chemin est
détrempé. Je ressens les efforts du passage de Roncevaux. Le soleil fait son
apparition, ça fait du bien au moral. Je rencontre un couple de brésiliens,
mais aussi beaucoup d’allemands. C’est très cosmopolite. Puis c’est l’arrivée
à Pamplona par le pont médiéval de la Magdalena. Je retrouve les marseillais
qui m’ont retenu un lit au refuge. Après la séance de lavage quotidienne ,
nous partons visiter la vieille ville qui est une pure merveille. Je pense
revenir dans cette ville pour la faire connaître à Simone.
Départ de Zubiri
jolie cascade le long du chemin
Superbe pont médiéval de Villava
Panneau annonçant Pamplona
Traversée matinale de Pamplona
La ville de Pamplona
Une autre visite de la ville s’imposera
Le 24.04.08
Pampelona – Obaños 22 kmLe temps
est superbe, départ à 07h30 et arrivé à 14h00. La traversée de Pamplona est
très belle, la ville est un véritable joyau que nous fait visiter le chemin
bien balisé. Dommage qu’il soit de bonne heure (07h30) car tout fermé. Le
premier village traversé est Cizor Ménor, puis c’est une longue montée vers le
col du Pardon… j’espère que je serais pardonné de tous mes pêchés car j’arrive
au col en vrac. Beaucoup de monde pour prendre des photos des statues en fer
représentant une colonne de pèlerins. Une espagnole me traduit les
inscriptions sur les statues… contre une photo à lui envoyer par le net… "
c’est la voie des étoiles qui rencontre celle du vent ". Puis c’est une
descente infernale très raide qui fait mal aux genoux et travaille les
chevilles. Je commence à tirer la patte gauche, je ressens de plus en plus le
passage des Pyrénées. Enfin j’arrive dans le village d’Obaños ou je décide
de passer la nuit dans une pension qui est la bienvenue après ces 22 km. Seul
dans une chambre je me repose afin d’être en forme pour l’étape de demain.
Aujourd’hui j’ai rencontré beaucoup de monde, un couple de canadiens avec qui
j’ai déjà marché, puis un couple d’allemands, un australien et une américaine,
je fais connaissance de Carlos d’Ibiza, de Michaela, de Claudia de Vienne et
de Maike de Hambourg… le monde entier est représenté sur le chemin, c’est une
partie de son charme.
Ascension du col du Pardon
La spécialité du coin… les éoliennes
Un couple de canadiens faisant une pose salvatrice
Heureux JM d’être parvenu jusqu’au col du Pardon
le 25.04.08
Obaños – Lorca 18 kmDépart a 8h00
Arrivée a 14h15.
Après le départ d’Obaños je traverse le superbe village de Puente la Reina,
c’est un petit bijou mais aussi le point ou se rencontrent les chemins du Puy
en Velay et d’Arles. Dur dur, j’ai probablement un début de tendinite au
tendon qui relie le haut du pied au devant du tibia. D’après des jeunes
étudiants en médecine ce serait le tendon « releveur » Tout va bien quand je
marche à plat ou quand je monte. mais tout se gâte dans la descente. Cette
étape n’est pas faite pour arranger les choses, en effet le relief est en
montagnes russes sur 18 km. J’arrive à Lorca en vrac. Au refuge un pèlerin
hollandais me donne un peu de crème Voltaréne. J’en achèterai demain dans la
petite ville de Estella. Je prends une chambre dans un hôtel pour mieux me
reposer. Demain je ferait une petite étape de 9 km afin de ne pas forcer sur
mon pied gauche.
le pont médiéval
L’auberge du pèlerin à Puente de la Reina
Le 26.04.08
Lorca – Estella 9 kmDépart 8h00
Arrivée 11h30 étape le long d’une rivière, c’est vallonné mais pas escarpé.
Mon pied gauche semble tenir le choc. Depuis deux jours je marche avec Claudia
et Mickaela de Vienne, Carlos d’Ibiza et Maike d’Hambourg. Ça y est, je fais
parti de l’armée d’éclopés du chemin de St Jacques. En effet depuis deux jours
je marche avec des pèlerins qui ont tous des bobos aux pieds et aux jambes…
Cette après-midi j’ai acheté un tube de Voltarene en gel et j’ai commencé le
traitement. Estella est une jolie ville avec beaucoup d’églises romanes du 10
et 11ème siècles. Je me promène avec une mamie australienne de 74 ans qui fait
le chemin pour la deuxième fois.
Le chemin
Rencontre avec Claudia, Mickaela de Vienne et Maike
d’Hambourg
La ville d’Estella
Promenade avec Mamie Babara d’Australie et Klaudia de Vienne
Le 27.04.08
Estella – Los Arcos 21 kmDépart
07h30 Arrivée 15h00 l’étape est facile sur un large chemin empierré qui
serpente entre les collines. Un peu après le départ d’ Estella, la tradition
veut que l’on fasse une halte à la fontaine de vin d’Irache… c’est gratuit
mais à 8h00 du mat, un coup de rouge ça donne un peu de baume au coeur du
pèlerin. La première partie est une longue montée vers le village de
Villamayor de Monjardin pour atteindre l’altitude de 680 m. Je tire la jambe
mais je ne force pas dessus. La crème Voltaréne en gel me fait du bien. Je
continue donc vers le village de Los Arcos ou je fais étape ce soir.
Aujourd’hui j’ai marché avec Klaudia et Carlos. Ma cheville est un peu gonflée
mais ça tient le coup. Tout le groupe passe la nuit dans une auberge
privée. Jean-Jacques et Annie, remontant du Maroc, font un écart de route pour
venir dîner avec moi. Ça fait du bien de voir des amis. Bien évidement nous
parlons voyage, camion et projets.
Le Monastère d’Irache
La fontaine à vin d’Irache a 8h00 du mat
L’étape est agréable, je surprends une montgolfière dans le
ciel
L’heure de la pose est arrivée
Rencontre avec des pèlerins de Corée.
Lundi, 28 avril 2008
Los Arcos – Viana 18 km
Départ 8h00 – Arrivée 13h30 Annie et Jean-Jacques ont passé la nuit sur le
parking de l’auberge et ce matin j’ai eu droit a un petit déjeuner royal en
plein air. L’étape est le reflet de celle d’hier, le chemin est large et
empierré, les collines ont été modelées par l’homme, c’est une succession de
champs de blé, de vignobles et de forêts… en effet je suis rentré dans la
région du vignoble appellation « Rioja » mon vin espagnol préféré. aujourd’hui
je marche avec Klaudia de Vienne, le reste du groupe est parti avec beaucoup
de retard. Je rencontre beaucoup de pèlerins que je connais… c’est amusant
comme après quelques jours sur le chemin, on se retrouve toujours avec joie.
Je m’arrête plus souvent, j’ai augmente mes temps de repos et bois beaucoup
plus… ce cocktail devrait résoudre mon début de tendinite. J’arrive à Viana
fatigué mais heureux de voir que chaque pas me rapproche de Santiago.
Champs de blé et vignobles à perte de vue… le chemin s’aplanit
Mardi, 29 avril 2008
Viana - Logroño 9 kmDépart 08h15
Arrivée 11h15 Le chemin longe des champs et des jardins puis devient asphalte
à l’approche de Logroño. Le centre de la ville qui est la partie la plus
ancienne, est agréable à visiter. Je trouve un petit resto sympa et je mange
pour 5 euros. Je trouve aussi à faire réparer une de mes guêtres dans un
garage motos, le patron change le câble cassé par un câble de frein en 30
minutes et ça gratuitement. En Espagne le pèlerin est respecté et si besoin
est, on lui vient en aide. Cette petite étape me permet de reposer mon pied
qui va mieux… je pense que le meilleur remède est de faire peu de kilomètres
pendant quelques jours.
La ville de Logroño
Mercredi, 30 avril 2008
Logroño – Navarrete 13 kmDépart à
8h15 Arrivée 11h15 Avant de quitter la ville je prends le temps de visiter
l’église de Santiago el Réal qui est une merveille de style gothique. Logroño
est la capitale de la région du vin Rioja, c’est aussi une ville industrielle.
Mais ça reste une ville agréable. J’ai perdu tous mes partenaires, bien que
je rencontre beaucoup de pèlerins aujourd’hui je marche seul . Le sortie est
longue, le chemin retrouve une promenade asphaltée qui traverse le parque San
Miguel. Il y a du monde qui marche autour du lac » Pantano La Grajera » c’est
la promenade matinale des locaux. Puis le chemin devient empierré jusqu’au
petit village de Navarrete, ou je passe la nuit. Mon pied gauche semble mieux
et moins gonflé. Demain encore une petite étape.
Visite de l’église de Santiago avant de quitter la ville
Le lac de Grajera
En vue de Navarrete
L’antique hôpital des pèlerins de Navarrete
L’église de Navarrete
L’épicerie « Chez Abel » ou les pèlerins s’approvisionnent…
ouvert même le 1er Mai
Jeudi, 1 mai 2008
Navarrete – Najera 17kmDépart 8h15
Arrivée 13h15 Le chemin serpente entre les vignobles du Rioja pour atteindre
le col « Alto de San Anton », puis il longe la N120. Au loin on aperçoit la
petite ville de Najera ou je trouve refuge pour ce 1er mai. Il y a beaucoup de
monde car ceux sont les fêtes de l’ascension et du 1er mai réunies. Je prends
un peu de repos sur le paséo le long de la rivière Najerilla qui traverse la
ville. C’est bien agréable. Ma cheville droite va de mieux en mieux. Je pense
que d’ici quelques jours, ça ne sera plus qu’un mauvais souvenir.
Sortie de Navarrete
Les vignes du Rioja
Village de Najera
Vendredi, 2 mai 2008
Najera – Santo Domingo 21 kmDépart
8h00 Arrivée 14h00 Le chemin est large et sans difficultés. je
marche toujours entre les vignobles qui deviennent plus rares au fur et à
mesure que l’altitude augmente, en laissant place à la culture des céréales.
je fais des stops plus fréquents dans les villages d’Azofra et de Cirueña pour
ne pas forcer sur mon pied droit . Le temps passe et les kilomètres tombent.
Je fais un bout de chemin avec une japonaise qui travaille aux Affaires
Étrangères à Madrid. elle parle bien anglais et espagnol. A la suite d’une
montée un peu raide, le village de Santo Domingo de la Calzada est là devant
moi. En arrivant je me repose, je fais mes courses car l’étape de demain
est longue de 24 km. Il y a beaucoup de monde sur le chemin et les refuges
pour pèlerins sont vite complets. Depuis quelques jours je suis obligé de
réserver une chambre sans quoi je me retrouverai à la rue ou à dormir parterre
sur un matelas dans une salle de sport… pas vraiment mon style. pour avoir une
place au refuge les pèlerins partent de plus en plus tôt le matin… certains
quittent à 5h30 pour arriver parmi les premiers a l’étape suivante… pas
vraiment aussi mon style.
C’est un long, long chemin… mais bon, je sais qu’il faut que
j’aille au bout
Enfin le village de Santo Domingo de la Calzada
Une monastère des soeurs Clarrisses
Samedi, 3 mai 2008
Santo Domingo – Belorado 24 km
Départ a 7h15 Arrivée 13h15 Je pars de bonne
heure car le matin il fait frais ce qui est bien agréable pour marcher. En fin
de matinée la température est d’environ de 27 degrés. je retire la micro polaire
pour continuer en T-shirt manche courte. Maintenant plus de vigne mais des
grands champs de blé. Le paysage change et l’on sent que l’on approche de
Burgos. Je rencontre une famille de suédois avec qui je fais un bout de route.
Pour midi je m’arrête dans un village et Oh surprise au menu du jour il y a du
« Morcilla » le fameux boudin que l’on mange chez notre ami Antoñio de Burgos.
Aux dernières nouvelles je devrais le rencontrer le mercredi 7 mai lors de mon
passage dans la ville.
Le chemin dans la campagne
La vieille église de Belorado avec ces cigognes sur le
clocher
La plaza Mayor du village
Dimanche, 4 mai 2008
Bélorado
Oui aujourd’hui je joue relâche, en effet je me suis fait
envoyer une lettre en poste restante… comme partout la poste étant fermée la
dimanche c’est un repos un peu forcé mais bienvenu. Le village est sympa et je
trouve accès a Internet pour mettre mon site à jour. Je suis très bien logé
dans une « une Casa rural ». Demain Lundi j’irai récupérer ma lettre à
l’ouverture de la poste.
Lundi, 5 mai 2008
Belorado – Villafranca Montés de Oca 13 km
Départ 8h15 arrivée 12h15 c’est une étape vallonnée sans
difficulté. Le chemin est large, juste un peu boueux après les pluies de cette
nuit. Ce matin le ciel est couvert et la pluie menace. je mets mon coupe vent
avant de quitter Belorado. Je passe a la Poste qui ouvre à 8h30. Il est 8h10
donc 20 minutes à poiroter. Le postier me voyant ouvre, me fait rentrer et
referme la porte derrière moi. Il me donne ma lettre en poste restante et me
fait cadeau de 2 cartes postales. Ça me met du baume au coeur et je pars
léger. Le chemin s’étire entre les collines le long de la route N120. Ma
cheville va de mieux en mieux et d’ici quelques jours devrait n’être plus
qu’un mauvais souvenir. Le temps s’améliore et je finis l’étape en t-shirt.
Village de Villambistia
C’est tout droit comme la flèche le montre
Le petit village de Villafranca -Montes de Oca sera mon
étape du jour
Mardi, 6 mai 2008
Villafranca – Atapuerca 18kmDépart
7h45 Arrivée 13h15 Dés le départ il y a une belle montée vers le col « Valbuena »
à 1160 m. je commence à avoir des mollets en fer car je monte en soufflant et
crachant mais avec de plus en plus de facilités. Seul le souffle me manque
encore. Puis c’est une piste de montagne dans les chênes et les sapins.
J’arrive a San Juan de Ortega ou je mange un délicieux bocadillo à l’omelette
au jambon. Ca me donne des forces pour parvenir au village d’Agés: Après avoir
traversé les monts Oca je débouche sur une large vallée ou se trouve le
village d’Atapuerca ou je resterai ce soir. Ce village a été rendu célèbre par
la découverte de reste humain datant de 800000 ans. Ceux seraient les plus
vieux ossements humains jamais trouvés. Je suis maintenant dans la région de
Castille et Léon à 535 km de Santiago. Comme il y a 1100 km de Claouey, j’ai
donc fait plus de la moitié du chemin. Je suis a la fois étonné et fier
d’avoir marché sur une telle distance. Demain un autre point important sera
franchi… la ville de Burgos.
La photo ne rend pas la réalité de la grimpette, surtout à
8h00 du matin. je rencontre une mamie sud africain sourde comme un pot… elle
me dis que la pile de son appareil auditif est déchargée, alors je dois parler
doucement pour qu’elle puisse lire sur mes lèvres… je reste avec elle un
moment puis je passe mon chemin.
Le col est à 1160 m
Le chemin se transforme en autoroute pour pèlerins
Content le pèlerin Jean-Marie… déjà sur le chemin, certains
m’appellent « Brother Jean-Marie »
Puis c’est le repos et le casse-croûte
Puis c’est la descente vers Agés et Atapuerca
Ce petit pont date de l’an 1100
Le petit village d’Atapuerca, étape du jour.
Ne me demandez pas pourquoi le chemin passe par ce village… Intérêt
commercial, peut être.... sûrement
Mercredi, 7 mai 2008
Atapuerca – Burgos 24 kmDépart
7h00 Arrivée 13h15 Dés le départ il y a une montée dans la montagne vers un
col à 1078 m d’altitude puis c’est la descente vers Burgos. Arrivé en vue de
la ville je prends la bonne option qui est la plus sympa, en effet je rejoins
le village de Castañares et je longe la rivière Arlanzon sur 11 km qui est une
longue promenade très bien aménagée mais aussi très agréable. Puis j’arrive
directement au pont qui amène à la cathédrale. C’est beaucoup plus tranquille
et l’on évite ainsi la traversée de la zone industrielle. Comme c’est la
tradition je me fais photographier devant la cathédrale avec la statue en
bronze d’un pèlerin. Je me trouve un hôtel en plein centre de la vieille ville
puis je flâne autour de la Plaza Mayor dans les petites ruelles qui sont
une pure merveille. Mes amis Antoñio et Raphaëla passent me prendre pour dîner
ensemble. Je passe une très bonne soirée en leur compagnie, Antoñio me raconte
son voyage au Mali avec grands gestes et plus de précisions. Nous dînons dans
un excellent resto de poissons, ce qui me change du menu journalier du
pèlerin. Cette rencontre me fait un grand bien. Malgré le temps qui tourne à
l’orage et la pluie qui tombe toute la nuit, je repars de Burgos avec le moral
au top...
J’arrive au Col dans le brouillard…La croix est
impressionnante
Traversée de l’autoroute… d’habitude je passe dessous et en
camion
Le rio qui rentre dans Burgos
La porte qui mène a la Cathédrale
La Cathédrale, superbe joyau de l’art gothique
Photo pour éterniser mon passage à Burgos
Suite