Le chemin du Bassin
d'Arcachon à St Jacques de Compostelle 2008
(Burgos - Léon - Ponferrada)
Jeudi, 8 mai 2008
Burgos – Hornillos del Camino 20,5 km
Départ 7h00 Arrivée 13h00 Je reprends le chemin a la
cathédrale et suis le fléchage très précis. Je sors de la ville rapidement et
retrouve un chemin large qui serpente entre les collines. Ce sont d’immenses
champs de céréales et l’on devine que le plateau de la Meseta n’est plus très
loin. Je fais un bout de route avec un Finlandais et j’arrive dans le premier
village ou je prends un complément de petit déjeuner. Ma cheville se fait
oublier et j’espère que ça va tenir. Je vois beaucoup et souvent. je fais au
moins 3 pauses de 30 minutes par étape. J’arrive à Hornillos del Camino mon
étape du jour. Aujourd’hui je suis chanceux car je ne me mouille pas. Le temps
semble s’établir à la pluie pour les jours à venir. Le chemin commence à
s’engorger tellement il y à de monde. Les auberges sont bondées dans les
minutes qui suivent leur ouverture. C’est de même dans les hôtels. Pour être
sur d’avoir une chambre je réserve 3 jours à l’avance. En fait c’est ce qui
régule et détermine mes étapes.
L’église de Villalbilla
Le village de Tardajos
Le village d’Hornillos del Camino, l’étape du jour, est
encore loin dans la vallée
Vendredi, 9 mai 2008
Hornillos – Castrojeriz 20 km
Départ 7h30 Arrivée 13h00 Il a plu toute la nuit. Ce matin le ciel est
couvert et il pleut toute la journée. Le chemin monte doucement vers les
plateaux de début de la Meseta. Ce sont d’immenses champs de céréales à
perte de vue. Le paysage est un peu monotone. Le premier village Hontanas
est le bienvenu après 11 km de marche sur le chemin qui est devenu boueux à
souhait. Je prends un petit déjeuner en compagnie de mon compagnon du jour
un espagnol de Barcelone, Juan Antoñio. Puis nous prenons un bout de route
jusqu’à l’étape du jour le village de Castrojeriz. Il y a plusieurs très
belles églises et un couvent de soeurs Clarisses. Malheureusement il tombe
des trombes d’eau et la visite du village sera reduite au supermarché, à la
banque et au resto. Demain ce sera une dure journée avec 26 km pour aller a
Fromista.
Dans la pluie et le brouillard du matin
Toujours la pluie, la boue…le chemin est long vers
Castrojeriz
Le village de Hontanas est le bienvenu pour se reposer et
aussi s’alimenter
Les ruines du couvent de San Anton
L’arrivée à Castrojeriz
Une des églises de Casrtojeriz « iglesia de Santo
Domingo »
Un Saint Jacques Mata Morres
A l’auberge avec un couple d’allemands d’Hamburg
Samedi, 10 mai 2008
Castrojeriz -Fromista 26kmDépart
7h00 Arrivée 14h30 Castrojeriz se trouve dans une vallée et bien sur ce
matin le chemin commence par une belle grimpette jusqu’a 905 m d’altitude.
Puis de nouveau c’est un plateau couvert d’immenses champs de céréales. Il
pleut depuis le départ et c’est tout dégoulinant que j’arrive a l’ancien
hôpital des pèlerins de San Nicolas datant du 13ème siècle. Des italiens
continuent la tradition et offrent réconfort à tous ceux qui rentrent. La
bâtisse est superbe, perdue au milieu de nulle part. Un bon café me
réchauffe et me redonne un peu de courage pour continuer sous une pluie
battante, bien protégé par mon poncho et mon équipement de pluie. Le chemin
suit le canal de Castille long de 207 km, construit entre 1753 et 1859. Il
était autrefois utilisé pour le transport de céréales. En fait le chemin
suit l’ancien chemin de halage sur la digue jusqu’aux écluses de Fromista.
La balade est agréable car la pluie a enfin cessée. Le village de Fromista
possède une très belle église » San Martin » construite en 1066, qui est
un des plus beaux exemples de l’art roman espagnol. Il me reste 444 km à
parcourir jusqu’à Santiago.
Départ sous la pluie
Le village de Itero de la Vega
Le canal de Castille
L’écluse de Fromista
La superbe église de Fromista
La plaza Mayor
Dimanche, 11 mai 2008
Fromista – Carrioñ de los Condes 20 km
Départ 7h30 Arrivée 13h00 - Le temps semble pas terrible au départ, mais il ne
pleut pas. Par contre il ne fait pas chaud. Le chemin suit une route
départementale jusqu’a Carrion de los Condés . Je m’arrête au village de
Poblacion del Campos pour prendre le petit déjeuner. Puis avec mon compagnon
de route Juan Antoñio, 5 km plus loin je m’arrête dans le village suivant
Revenga des Campos et là…l’horreur j’ai oublié mes lunettes de vue dans le bar
ou j’ai déjeuné… je panique un peu puis trouve une gentille dame qui me ramène
en voiture au village précédent ou je récupère mes lunettes. Je fais du stop,
trouve une voiture qui me ramène à mon point de départ… Ouf et merci à ces
espagnols qui se font un plaisir de venir en aide aux pauvres pèlerins « tête
molle » comme dirait mon épouse Simone. La journée se termine bien, en effet à
3 km de Carrioñ Guy venant du Portugal vient à ma rencontre. Grandes
embrassades et Chantal décide de faire les 3 km restant avec moi. Nous
déjeunons ensemble puis Guy reprend la route vers Bordeaux. Ça m’a fait
plaisir de voir les amis. En Espagne c’est aussi le week end de la Pentecôte,
le village de Carrioñ est très anime, la fête bat son plein.
Le chemin vers Carrioñ
Le villade de Carioñ
Guy, Chantal et leurs amis venus me soutenir… Menu du
pèlerin un peu amélioré
Lundi, 12 mai 2008
Carrioñ de los Condes – Calzadilla de la Cueza 17km
Départ 7h30 Arrivée 12h30 On est vraiment sur l’immense
plateau de la Meseta. Je pars de bonne heure car la météo a prévu du beau
temps. Il fait chaud très vite sur ce plateau. Il faut emporter suffisamment
d’eau car il n’y a rien sur 17 km. Le chemin est rectiligne sans ombre, il est
empierré et les cailloux travaillent les chevilles. C’est un peu monotone mais
la campagne est belle à cette saison, avec toutes les variantes de couleur
verte. Finalement le village de Calzadilla apparaît soudainement caché
derrière une colline… c’est une véritable délivrance.
C’est long…
C’est même très long
Enfin le village est devant moi.. Calzadilla l’étape du jour
Mardi 13 mai 2008
Calzadilla de la Cueza – Sahagun 24 km
Départ 7h30 Arrivée 13h00 C’est un peu la réplique de l’étape
d’hier, le chemin suit grosso modo la route N120 (non ce n’est pas la route
66) sur le plateau de la Meseta à une altitude moyenne de 850 m. les villages
se succèdent, Ledigos, Terradillos. San Nicolas et pour finir Sahagun l’étape
du jour. J’ai un peu mal au jambe après ces 24 km mais ma cheville n’est plus
qu’un mauvais souvenir. Je fais qu’en même attention à ne pas forcer dessus.
Je marche seul les deux premières heures puis je rencontre 2 américaines
venues de l’Alaska. Je retrouve aussi un couple de Hollandais que j’ai connu
lors de la montée difficile au chalet d’Orisson au départ de St jean. Depuis
plusieurs jours le soir je retrouve aussi Christine, Martine, Denise et
Simone (pas la même) de Narbonne. Nous partageons notre repas, c’est un moment
important de la journée ou l’on se raconte les histoires de la journée. Au
bout de quelques jours j’ai l’impression de les connaître depuis toujours.
Allez, je vais vous en raconter une de ces histoires: Il y a
3 jours je rattrape 2 couples d’Avignon. En passant je dis bonjour et marchant
plus vite qu’eux, je les dépasse. Une des deux femmes commence à papoter avec
moi et me suits quelques instants. Son mari l’interpelle rudement pour lui
dire… « tu ne vois pas que tu es en train de te faire aspirer »… grincheux le
monsieur, je m’éloigne sans même me retourner. J’ai d’autres histoires, mais
ce sera pour plus tard.
Auberge privée pour pèlerin… Business tu nous tueras
C’est facile il suffit de suivre la flèche
L’église de Sahagun
Heureuses les Narbonnaises
Départ de Sahagun le matin de bonne heure
Par le pont médiéval
Mercredi 14 mai 2008
Sahagun – El Burgo Ranero 20 km
Départ 7h30 Arrivée 12h30 Pas grand changement dans le paysage, champs de
blé à perte de vue. le chemin suit une petite route de campagne à l’écart de
la voie rapide N120. Comme tous les jours je m’arrête dans le premier village,
ici Bercianos del Real Camino ou je mange une portion de « tortilla con
patatas », ce qui me redonne un peu de force pour faire les derniers 13 km qui
me semblent très longs. Je suis un peu fatigué par un rhum que je traîne
depuis quelques jours. Enfin j’arrive à El Burgo Ranero l’étape du jour, petit
village moche et sans âme. Il y a quand même une église que l’on peut visiter
car c’est la semaine sainte. Il reste 366 km pour Santiago.
Jeudi 15 mai 2008
El Burgo Ranero – Mansilla de las Mulas 19 km
départ 7h30 Arrivée 12h30 Sur la Meseta, les étapes se
suivent et se ressemblent , ce sont des longs bouts droits le long
d’une petite route. Le chemin est bordé de peupliers, il leurs faudra encore
plusieurs années pour donner réellement de l’ombre. Le temps est indécis avec
un vent froid et des pluies intermittentes. Je suis équipé comme pour le
passage des Pyrénées, tee-shirt à manches longues, micro polaire, veste coupe
vent, poncho et même les gants au départ de l’hôtel… ça caille vraiment sur
ces plateaux à 800m d’altitude. Premier village à 13 km, c’est long et
monotone puis 6 km pour arriver à Mansilla de las Mulas l’étape d’aujourd’hui.
J’ai oublié de vous dire que depuis que je suis en Espagne je mange divinement
bien. Les menus de pèlerin sont à la base une cuisine familiale. Souvent le
1er plat est une bonne soupe de haricots blancs ou des lentilles avec du
boudin et du chorizo. Le 2ème plat est de la viande ou du poisson + dessert +
vin et eau minérale… le tout pour de 8 à 10 euros. Aujourd’hui j’ai perdu mon
compagnon de marche. En effet Juan Antoñio à fait 10 km de plus que moi. Je
vais prendre un jour de repos à Léon alors que lui continue. Mais le chemin
est long et je le retrouverai sûrement.
Le chemin longe une petite route
Arrivée à Mansilla de las Mulas, photo souvenir avec Juan
Antoñio
Mansilla est un joli village
Vendredi 16 mai 2008
Mansilla de las Mulas - Léon 19 km
Départ 7h15 Arrivée 12h30 L’étape se déroule
principalement le long d’une route à grande circulation. Ça ne me laissera pas
un grand souvenir. L’entrée dans Léon est longue et fatigante. J’arrive
finalement à la cathédrale. Au premier coup d’oeil elle est impressionnante.
Mais pour l’instant, l’important est de trouver une chambre pour 2 jours. En
effet je prends une journée de repos pour visiter la ville. Aujourd’hui les
Narbonnaises rentrent à la maison. Elles reviendront sur le chemin l’année
prochaine pour faire la dernière partie jusqu’à St Jacques. Finalement je
trouve un hôtel en plein centre de Léon, ce sera plus facile pour visiter la
vieille ville. Reste 328 km pour Santiago
Le chemin des temps modernes… le long d’une
route à grande circulation
Les quatre voies à traverser… c’est un peu chaud … derrière
la ville de Léon
Les ruelles qui mènent à la cathédrale
La majestueuse cathédrale de Léon du plus pure style
gothique espagnol
Samedi 17 mai 2008
Léon
Même au repos j’ai marché 8 km dans la ville, c’est très
agréable , de plus aujourd’hui samedi la ville est très animée. les espagnols
ont l’habitude de vivre dehors très tard le soir. En fin d’après-midi après
une « siesta » bien méritée, je vais sur le parvis de la cathédrale ou il y a
beaucoup de monde en tenue de soirée attendant devant le porche.. c’est en
fait un mariage en grande pompe. Le futur marié et sa promise arrive
séparément selon la tradition. Je me joins au cortège et rentre dans la
cathédrale au son des orgues qui rende cet instant magique. Finalement
j’assiste au mariage de Sonia et Julio… il se passe toujours quelques choses
sur le Camino. Demain ce sera une étape de 20 km qui me rapproche jour après
jour de mon but final « Santiago » puis le Cap Finisterre, soit 328 km.
Dimanche, 18 mai 2008
Léon – Villadangos 20kmDépart
7h30 Arrivée 12h30 Le temps est minable, il a plu toute la nuit et ce
matin ça continue. Donc sortie de Léon sous la pluie. Premier village » la
Virgen del camino » je rentre dans l’église qui est d’une architecture
récente et moderne. j’assiste a la fin de la messe en compagnie d’autres
pèlerins. Puis c’est une longue étape le long de la N120. A la sortie du
village il y a 2 options: la 1ère est la plus touristique et passe par
l’intérieure des terres. La seconde longe la N120. Pour ne pas patauger dans
la boue et la flotte je décide de longer la grande route. Toujours sous la
pluie, j’arrive enfin dans le village de Villadangos… un de ces villages
sans vie, ni âme que l’on trouve sur les grands axes routiers. Ce sera mon
étape du jour
Toujours le chemin
Lundi, 19 mai 2008
Villadangos – Junto de la Vega 24 km
Départ 7h30 Arrivée 14h00 C’est toujours le long de la N120
que je chemine (j’aime bien le mot). Le paysage est un peu monotone, ce sont
maintenant des cultures maraîchères qui ont remplacées les immenses champs de
blé du plateau de la Meseta. Le relief change, c’est plus vallonné et dans le
lointain, je vois apparaître les Monts du Léon. Montagnes que je vais
traverser dans les jours à venir. Ce matin le temps est moyen mais il ne pleut
pas. Dans le village de San Matin je rencontre une jeune américaine que je
surnomme Miss Chicago, je discute avec elle le temps d’un « Café con léché »
et me voila reparti. Plus tard je retrouve un couple de Fréjus avec qui j’ai
mangé la veille. On se retrouve dans le même hôtel à notre arrivée à Junto de
la Vega. A mi-chemin je traverse le superbe village médiéval de l’Hospital de
Orbigo, le pont est magnifique. Je grignote sur la Plaza Mayor et fais le
plein de ma gourde… Chose la plus importante… Boire beaucoup sans attendre
d’avoir soif. ça devient un automatisme, une ou deux gorgées toutes les 20
minutes. Dans la matinée, je mange une barre énergétique, un kitkat et une
banane ou une pomme. le corps brûle beaucoup de calories, qu' il faut
compenser… mais on apprends vite et ça devient une habitude. Ces deux derniers
jours je n’ai pas vu beaucoup de pèlerins… ils sont tous dans la campagne. Ça
fait du bien de se trouver seul, personne devant, personne derrière.
Le village médiéval de Hospital de Orbigo
Le pont médiéval
Arrivée en vue de Junto de la Vega
Mardi, 20 mai 2008
Junto de la Vega – Rabanal del Camino 26 km
Départ 7h00 Arrivée 14h30 je pars de bonne
heure car l’étape est plus longue. Après 4,5 km j’arrive à Astroga qui est une
petite ville avec une très belle cathédrale que je visite. Le rotable est en
lui même une merveille. Le chemin est plus agréable que ces derniers jours. Il
s’éloigne de la N120 pour passer dans la campagne. Je fais un stop dans le
village de Santa Catalina ou dans un bar je prends une « Tortilla con patatas »
en compagnie de deux allemandes que je rencontre de temps en temps. Puis c’est
12,5 km pour atteindre Rabanal del Camino. le paysage a changé, je suis dans
les contreforts de la Sierra Teleno, en effet le chemin s’élève doucement pour
atteindre l’altitude de 1200m . Le village de Rabanal est mon étape du jour.
J’assiste a la bénédiction des pèlerins par les moines bénédictins qui
chantent la messe en latin selon la tradition grégorienne. Puis comme c’est
l’heure du dîner, je mange en compagnie d’une américaine de Floride qui
avant de venir à ma table, me demande si je parle anglais… je la surnomme Miss
Florida. Il me reste 256 km à parcourir pour atteindre Santiago.
Vitrail de St Jacques dans l’entrée de la
Casa Rural de Junto de la Vega
La cathédrale d’Astorga vu de la campagne
Je visite la cathédrale à 9h00 du mat dés son ouverture puis
je passe mon chemin
Bout de ligne droite un peu long. Dans le lointain le chemin
s’élève doucement
Stop matinal à Santa Catalina, en compagnie de deux
allemandes je prends un complément de déjeuner.
Mercredi, 21 mai 2008
Rabanal – Riego de Ambros 20 km
Départ 7h15 – Arrivée 12h30 Ce matin le ciel
est couvert mais il ne pleut pas et ne fait pas froid. Dés le départ, ça monte
doucement vers le village abandonné de Foncebadon. Quelques irréductibles
essaient de faire revivre la village en ayant créé plusieurs auberges de
pèlerins. Ça grimpe toujours, le paysage est superbe, ces montagnes
ressemblent aux monts d’Auvergnes. J’atteints un des points importants du « Camino »
à l’altitude de 1530m la Cruz del ferro. Comme le veut la tradition, je dépose
les deux petits cailloux amenés de Claouey, au pied du grand mat supportant
une croix de fer. Il est dit que lors du jugement dernier, ces deux petits
cailloux feront pencher la balance en ma faveur et celle des miens. Le chemin
continue dans la forêt de sapins en direction d'un autre col aussi à 1530 m
d’altitude. Puis c’est la descente… dure dure pour les genoux et les
chevilles. Je marche doucement pour ne pas réveiller ma douleur à la cheville
droite. Enfin j’arrive au village de Rabanal de Ambros mon étape. Je suis
heureux d’avoir traversé ces montagnes sans la pluie. J’ai pu ainsi apprécier
le paysage. Reste 236 km pour Santiago
Départ matinal de Rabanal
Le village de Foncebadon à 1439m
Jean-Marie le pèlerin au pied de la croix de fer
La croix de fer avec en arrière plan la chapelle du pèlerin
Une fontaine bienvenue pendant la descente
Le chemin avec en fond la ville de Ponferrada
le village de El Acebo
L’élise du village de Riego de Ambros l’étape du jour
Le clocher
Le village
Jeudi, 22 mai 2008
Riego de Ambros – Ponferrada 14 km
Départ 7h30 Arrivée 12h00 C’est une belle
étape de montagne en descente par un chemin difficile. Il faut être très
vigilant car avec les orages d’hier soir, c’est un peu glissant. Je marche
seul ce matin… je repense à hier, ou j’ai rencontré un couple d’australiens
avec qui j’ai bien rigolé. Lui je l’ai tout de suite surnommé « Indiana
Jones ». Quant à lui il m’a surnommé « The french technical stop » en raison
de mes nombreux arrêts « pipi »… of course, je bois 2 litres d’eau par jour
qu'il faut évacuer. Les jours se suivent mais ne se ressemblent pas,
aujourd’hui je fais un bout de chemin avec un irlandais et deux femmes
slovaques. Je traverse le pont médiéval du superbe village de Molinaseca, puis
c’est l’arrivée à Ponferrada par un chemin évitant la zone industrielle. C’est
une ville moyenne traversée par le Rio Sil. Le château des Templiers et
la basilique de la Encina surplombent la vieille ville. J’aime ces petites
ruelles ou les restaurants et les bars typiques donnent une ambiance de fête.
J’ai décidé de prendre une journée de repos pour visiter la ville mais aussi
pour laver mon linge et bien sur mettre mon site à jour. Il n’est pas évidant
de trouver un cybercafé dans les petits villages.
La descente est glissante et dangereuse, vous apercevez les
pèlerins en dessous???
On aperçoit le village de Molinaseca
Molinaseca
Statue de Saint Jacques à la sortie de Molinaseca
Arrivée à Ponferrada
Le château des Templiers
Vendredi, 23 mai 2008
Ponferrada
Ponferrada est une ville moyenne. Facile de
trouver un Cybercafé pour mettre mon site à jour. En premier je fais laver
mon linge… en effet ma polaire avait une drôle d’odeur…puis je fait quelques
courses pour l’étape de demain. Tous les jours avant de partir le matin, je
mange une banane, une orange et un yaourt. A 9h00 je pars visiter la basilique
et faire quelques photos. Le maître-autel sculpté date de 1630 est une
véritable merveille. La basilique s’appelle » Nuestra Señora de la Ensina »
puis je vais voir le château des Templiers construit vers 1282 par, comme le
nom l’indique, l’ordre des Templiers de la croix de Malte. Le château
surplombe la ville et le point de vue à lui seul vaut la visite. Je m’aperçois
que j’ai perdu le petit sac ou je range mon appareil photo… demi tour, je
reviens à la basilique une heure après, faire une prière à Saint Antoine et je
retrouve mon sac pose sur la fenêtre d’un bar situé sur le parvis » Merci St
Antoine protecteur des voyageurs ». Ensuite je mange dans un petit resto une
délicieuse soupe de légumes et du poulpo… à se lécher les doigts. Enfin il est
temps de revenir à l’hôtel pour une petite sieste… il ne faut pas oublier que
c’est une journée de repos. Demain l’étape sera longue de 25 km.
La basilique « Nuestra Señora de La Encina »
Statue de bronze d’un templier grandissant la statue en
chêne de la vierge
Le maître-autel sculpté
L’entrée du château
Beau point de vue sur la ville
Suite