Pour éviter les spams j'ai glissé dans mon adresse trois X, veuillez les supprimer pour m'envoyer un message. Site élaboré par Jean-Marie Baudry le 10.12.2001 Dernière mise à jour le 17.05.2011 (Mercedes Unimog, MAN TGM 13-290) * * * * * |
(de la frontière vers Atar – Guelb Er Richat – Ouadâne)
- Etape 7 : 2 janvier 2009 Frontière Maroc/RIM
– Bivouac vers Monolithe AÏcha
Liaison : 115 km Total : 3946 km
Une fois les formalités effectuées (Visa, Assurance, change), nous quittons
la frontière à 14h30, ce fut long et pénible. C’est avec une grande joie que
nous retrouvons cet immense désert. Direction Bou Lanouar où nous prenons la
piste le long de la voie ferrée Nouadhibou – Zouérat.
La piste est roulante et nous permet de faire une bonne moyenne. Nous nous arrêtons à 17h30, car la nuit tombe vite à cette période de l’année. Nous cherchons pour passer la nuit, un endroit éloigné de la piste principale que nous trouvons derrière une petite barre rocheuse. On peut voir sur la photo satellite notre position N 21°17′5,28″ W16°00′53,64″. Nous sommes à environ 1 km de la voie ferrée, d’ailleurs cette nuit nous entendrons le bruit infernale du train de minerai allant à Nouadhibou. Fadel nous prépare un thé à la menthe bien chaud. ça fait du bien car il fait 10 à 12° en cette fin de journée. - Etape 8 : 3 janvier 2009 Frontière Bivouac - Monolithe Aïcha Liaison : 262 km Total : 4268 km Nous quittons le bivouac à 8h00, ce sera notre horaire de départ journalier pendant tout le voyage. Cela nous laisse une journée de conduite entrecoupée d’arrêts aux points intéressants rencontrés sur notre chemin. La piste est facile et permet progressivement d’adapter sa conduite sur la piste et dans les passages de sable. Nous rencontrons le train transportant le minerai de fer entre les mines de Zouérat et le port de Nouadhibou. C’est paraît-il, le train le plus long et le plus lourd du monde. 3 machines tirent ces 2 km de wagons. Le minerai de fer est la principale richesse de la Mauritanie.
L’U2450 de Jean-François a des ratées, le moteur toussote annonçant une panne d’arrivée de gasoil. Nous nous arrêtons dans le village de TmeÏmichat pour dépanner et changer les filtres à gasoil moteurs. Nous en profitons pour acheter du pain. Les monolithes de Ben Amira et Aïcha apparaisent à l’horizon. Il est 17h30, nous passerons la nuit au pied d’Aïcha. Ces deux monolithes sont des gros blocs de pierres noirâtres posés sur un lit de sable, le coin est assez magique et mérite une photo souvenir.
- Etape 9 : 4 janvier 2009 Monolithe AÏcha – Atar – Bivouac piste El Beyyed Liaison : 251 km Total : 4519 km Aujourd’hui direction Atar, nous suivons la piste principale sur environ 15 km et prenons une petite piste qui nous évite le passage à Choum, le paysage est agréable. Nous rejoignons la grande piste Choum Atar qui est défoncée par le passage des camions, la tôle ondulée est impressionnante. Il faut réduire la vitesse à 35-40 km/h pour ne pas faire souffrir la mécanique. La piste s’éléve, nous arrivons au djebel Dal et El Aoueinât puis à la passe caillouteuse de Aouinat El Mels Les montagnes sont impressionnantes de solitude par le manque de vie et de végétation. Au point GPS N 20°44′51″ W 013°08′04″ nous prenons une piste qui part à droite vers le Sud en direction d’Atar par la vallée d’Azougui. Cette petite vallée est magnifique, il ne faut pas la manquer. La piste est reposante, on est dans le sable. Les couleurs changent brutalement. De nouveau la piste s’élève pour franchir la piste de N-Tarzzi N 20°33′18″ W 013°06′04″. Arrivés au sommet nous découvrons la ville d’Atar. Il est 12h00, les pleins des camions sont faits, on en profite aussi pour nettoyer nos montures qui commencent sérieusement à être couvertes de poussière. Nous faisons quelques courses car à part le petit marché de Chinguetti, il n’y a plus d’endroit où se ravitailler avant Tidjikja. Atar subit de plein fouet une grave crise depuis les incidents d’Aleg et l’arrêt des vols venant de France et d’Europe. C’est une perte sèche d’environ 500 touristes par semaine qui faisait vivre la ville. Résultats: les auberges sont fermées, les jeunes sont sans boulots et sont devenus agressifs. On a le sentiment que la ville est en faillite. Espérons qu’avec le temps et le calme retrouvé, les liaisons aériennes avec l’Europe reprendront vite. Nous quittons la ville pour prendre la direction du puit El Beyyed. La piste est roulante et sans difficulté; Bivouac (N 20°51′47″ W 012°25′51″) à 89 km d’Atar. . - Etape 10 : 5 janvier 2009 Bivouac piste El Beyyed – Bivouac Guelb Er Richat Liaison : 144 km Total : 4613 km Nous reprenons la piste vers El Beyyed. Les paysages sont assez uniformes. Nous traversons la Sebkhet Chemchâm longue d’une trentaine de kilomètres, C’est totalement plat, en cette saison il faut prendre garde à ne pas sortir des traces car la croûte de terre séchée est fine et ne supporterait pas le poids de nos véhicules… Le dessous est très mou. Je n’imagine pas un de nos camions planté là dedans. A la sortie de la sebkhet, le camion de JF, nous refait le coup de la panne de gasoil… c’est parti pour une nouvelle séance de mécanique bien grasse. Après une bonne heure on finit par trouver le tuyau d’alimentation de gasoil complètement bouché par les impuretés du fond de cuve ramassées à Atar. Re-nettoyage des filtres, débouchage des tuyauteries et le moteur pète à nouveau le feu. Pendant le dépannage, une famille de bédouins s’approche, nous demande de venir à leurs tentes voir une petite fille qui s’est brulée tout le côté droit en tombant dans une bassine d’eau bouillante… Béba, qui est une ancienne pharmacienne, l’ausculte. Nous ne pouvons pas faire grand chose, sinon leur laisser des médicaments pour lui calmer la douleur. Le père nous demande de l’amener à 30 km d’ici sur notre chemin, chercher un de ses chameaux pour ramener des herbes afin de soigner sa petite fille. Ils nous offrent le thé et du lait , mais aussi nous propose de tuer une chèvre pour nous remercier… mais il est tant de partir si l’on veut bivouaquer sur le plateau du Guelb Er Richat. Nous ne nous arrêtons pas à El Beyyed et continuons vers la montée sur le plateau du Guelb Er Richat Les paysages sont fabuleux, on se croirait sur Mars ou la lune. Au sommet il y a un très beau point de vue. Nous faisons la photo souvenir avec, en arrière plan, le puits El Beyyed. Il y a longtemps que je rêvais de voir de mes propres yeux , cet énorme trou causait par l’effondrement d’un volcan… je ne me lancerai pas dans une explication compliquée du phénomène, je laisse cela aux spécialistes. J’ai juste retenu que ce n’est pas l’œuvre d’un météorite. Bivouac sur le plateau N 21°24′58″ W 011°21′02″. Pour envoyer notre position journalière, j’utilise une balise Spot Tracker. On utilise un téléphone satellite Turaya pour donner des nouvelles à nos familles. - Etape 11 : 6 janvier 2009 Bivouac Bivouac Guelb Er Richat – Ouadane -Bivouac vers Chinguetti Liaison : 155 km Total : 4768 km Au matin, nous prenons la piste caillouteuse qui descend dans le centre du Guelb où se trouve l’Arbre de Théodore Monod planté par son épouse. C’est devenu un bosquet où vit une famille de bédouins La famille de bédouins installe un mini marché pour le plaisir des yeux. Nous achetons des babioles, ce qui les aidera à vivre. L’une des femmes nous amène un enfant qui a les yeux collés… notre pharmacienne prend les choses en main et miracle, l’enfant re-ouvre les yeux. Nous leur laissons de quoi lui nettoyer les yeux pendant plusieurs jours. Nous poursuivons notre chemin vers Ouadâne. La piste sablonneuse serpente entre les arbres, c’est reposant après toute cette caillasse. La sortie du Guelb Er Richat jusqu’à Ouâdane est superbe, on retrouve le plaisir de conduire dans le sable
Nous nous garons en bas du village qui lui se situe sur une colline, puis nous
prenons un guide local de l’office du tourisme pour visiter le vieux village.
Ouadâne s’étend à flanc de falaise sur le plateau du Dhar . Fondée au 6eme
siècle de l’Hégire ( XIIéme après J.C) , Ouadâne était une importante étape du
commerce caravanier transsaharien. Les produits venant de l’Afrique saharienne
y étaient échangés contre ceux venant du Maghreb. Ouadâne est aujourd’hui un
petit village qui tente de survivre et de sauvegarder son glorieux passé de
carrefour commercial.
Après avoir acheté quelques provisions, nous reprenons notre chemin vers Chinguetti par les dunes jusqu’à la nuit. C’est l’heure du Bivouac ( N 20°38′24″ W 012°08′02″ ) au milieu des dunes dans un coin complètement désert. C’est simplement fabuleux. |