Pour éviter les spams j'ai glissé dans mon adresse trois X, veuillez les supprimer pour m'envoyer un message. Site élaboré par Jean-Marie Baudry le 10.12.2001 Dernière mise à jour le 17.05.2011 (Mercedes Unimog, MAN TGM 13-290) * * * * * |
(Tidjikja – Tichit – Oualata – Néma)
- Etape 14 : 9 janvier 2009 Bivouac Oued El Khatt –
Tidjikja – Bivouac vers Tichit
Liaison : 185 km Total : 5255 km Aprés avoir fait quelques courses à Tidjikja nous quittons la ville par la piste plein Est vers Tichit. C’est sablonneux et agréable, sans difficultés particulières. Sur ce tronçon, nous ne rencontrerons que deux camions Mercedes 911, de ceux que l’on trouve partout dans cette région de l’Afrique. Les chauffeurs sont de redoutables experts de la conduite sur sable, ces camions sont bien plus rustiques que les notres. Mais avec beaucoup de patience et un peu de temps ils arrivent à destination. Vient l’heure d’installer le bivouac. La zone est sablonneuse et on trouve un coin sympa à quelques distances de la piste principale. Fadel notre guide/pisteur tient beaucoup à ce que le campement soit à l’écart… question de sécurité. Position N 18°27′03″ W 010°40′57″ - Etape 15 : 10 janvier 2009 Bivouac vers Tichit – Tichit Liaison : 180 km Total : 5435 km Nous reprenons la piste qui est plus sablonneuse sur cette partie. La conduite est un régal sur ce sable légèrement humide du matin. Mais attention au risque de crevaison, car nous roulons avec les pneus gonflés à 2 kg/cm². Une pierre coupante cachée dans le sable et voilà que Daniel crève le pneu arrière droit et déjante la roue arrière gauche. Le camion est légèrement en dévers… grosse galère pour changer les deux roues.
Il faudra la participation de tout le groupe pour mener à bien le changement
des deux roues et…. 2 heures
Nous reprenons notre chemin et faisons un arrêt au point GPS mentionné sur le roadbook » vue imprenable sur l’Erg Aouker » N 18°32′35″ W 10°18′24″. Nous laissons les camions et partons à pied car il est impossible d’aller plus loin dans ces rochets. Et puis ça fait du bien de marcher un peu après la séance de changement de roues.
C’est vrai la vue est majestueuse.
Il y a beaucoup de sable avant l’arrivée à Tichit, mais avec notre système de
gonflage/dégonflage depuis la cabine en roulant, les pneus sont toujours à la
bonne pression pour ne pas risquer l’ensablement.
c’est l’arrivée à Tichit. Pour nous c’est une sorte de rêve de se trouver dans
les lieux mythiques du Rallye Paris Dakar.
Nous traversons le village et stoppons devant le poste militaire. Aussitôt arrêtés les petits vendeurs viennent nous proposer des légumes et nous vendrent du pain. Sur notre chemin il y a plus rien avant Oualata. Pas moyen de quitter le village avant le feu vert des militaires, malgré les divers fiches que nous leurs avons fourni. En fait avec un téléphone satellite ils préviennent leurs autorités et les postes suivants de notre passage. Cela prend une bonne heure… mais on se dit que c’est pour notre sécurité… alors « In shalla »
Nous quittons enfin Tichit, il se fait tard et nous montons le
campement à 15 km de la ville. Il est 18h00 et en cette période de l’année il
fait encore nuit de bonne heure
.
- Etape 16 : 11 janvier 2009 Bivouac à 15 km de
Tichit – Rochers des éléphants – Bivouac vers Oualata
Liaison : 184 km Total : 5619 km Aujourd’hui c’est une journée spéciale qui nous attend, en effet c’est le but de notre voyage… faire la photo de nos camions aux Rochers des Eléphants. C’est un haut lieu des rallyes tout-terrain qui a été rendu célèbre par le Paris-Dakar….
Avant les rochers des éléphants il y a des passages de regs difficiles à
franchir, qui font chuter notre moyenne. Le défilé d’El Foujd est un point
délicat, nous le négocions avec prudence.
La piste est belle, avec alternance de rocaille et de sable. Le plaisir de
conduire est toujours présent, on ne s’en lasse pas.
Puis c’est l’arrivée au Rochers des Eléphants tant convoités… N 18° 24′
03″ W 008° 34′ 29″ L’approche est sablonneuse et très agrèable. Arrivé
sur place, chacun de nous fait la photo de son camion devant ces rochets
façonnaient par le vent et rappelant un troupeaux d’éléphants. On a
tellement vu de photos que l’on n’est pas surpris.
N’est ce pas que ça vaut les 5000 km que nous venons de faire. Et puis
maintenant je pourrais discuter avec tous ceux qui sont passés dans le coin
!!!
Une famille de bédouins vit sur place avec son troupeau. Ils n’ont rien à
vendre, mais nous demandent si l’on a du sucre. Bien sur nous nous faisons
un plaisir de leur donner une partie de nos provisions… contre un
excellent thé.
Encore une petite pour le souvenir…
Nous contournons les rochers Makhrouga puis mettons le cap vers les
Puits d’Aratanes
et c’est l’arrivée aux puits d’Aratane. En fait c’est une série de puits
qui suivent la veine d’eau souterraine. Position N 18° 22′ 55″ W 008°
31′ 16″
On se croyait seuls au milieu des sables, et bien non un bédouin
surgit de nulle part, vient nous tirer de l’eau.
Seul Fadel notre guide boira de cet eau. Je n’ai pas osé !!! ayant 200
litres d’eau potable dans le camion.
Le départ des puits d’Aratane est rocailleux et sablonneux, il faut
être vigilant car les roches sont pointues à souhait. Puis c’est
l’heure du bivouac aux environs du puit Mouélichié et du jebel
Tartaft.
Position N 18° 12′ 54″ W 008° 06′ 39″. Aujourd’hui nous
avons parcouru 184 km, c’est une longue journée qui nous laissera de
bons souvenirs.
- Etape 17 : 12 janvier 2009 Bivouac du 11.01.2009 - Oualata
Liaison : 211 km Total : 5830 km
Ce matin dés le départ se présente un morceau de choix, la passe
d’Enji qui était tant redoutée par les concurrents du dakar. Le
sable est un peu humide et tient bien. C’est l’idéal pour le
franchissement de la passe. Au fur et à mesure de notre
progression, nous réglons la pression des pneus. Je suis en tête,
il n’y a pas de traces fraîches, le sable est vierge. Le camion
monte bien en 4ème au couple. En arrivant au sommet de la passe,
il y a une marche assez importante, mais rien n’arrête un Unimog
(c’est pour les jaloux) . Toujours au couple il passe sans aucune
difficulté. les trois camions suivants font leur propre trace
évitant ainsi tout ensablement. Je n’ose imaginer l’état de la
passe après le passage de centaines de concurrents du Dakar… sûr
que les derniers doivent galérer dans les ornières et le sable
bien labouré… On ne parle pas de la même chose.
Puis le paysage alterne entre regs rocailleux et passage de sable
blond. Aujourd’hui il y a un vent de sable qui réduit la
visibilité.
On rencontre une caravane de nomade, la civilisation n’est plus
bien loin.
Nous arrivons dans les environs de Oualata, on voit beaucoup de
chameaux dans les pâturages.
Arrivée à Oualata devant la grande porte, nous prendrons à
gauche de peur d’accrocher le haut du camion… ça me semble pas
très haut !!!
A l’entrée du village, on est accueilli par cette sympathique pancarte… nous sommes les bienvenus
Elle a un peu souffert la pancarte… non, non c’est pas moi qui
l’ai touchée !!! juré, craché
On est tout exité par l’arrivée à Oualata, ville fondée au IV
siècle par la tribut des Soninkés. Ce fut une ville importante
sur le chemin des caravanes qui commerçaient avec l’Afrique
noire.
Il ne reste pas grand chose de la puissante cité caravanière
d’autant.
Aujourd’hui village perdu qu’une ONG espagnole tente de
sauvegarder. Visite « obligatoire » avec un guide officiel des
ruines de la vieille ville partiellement ensablée. Les façades
et les portes des maisons sont joliment décorées, chaque
propriétaire rivalisant d’imagination.
les véhicules aussi finissent par disparaître dans le sable, la
nature est reine dans ce désert. Ici la mort lente d’un petit
Unimog Mercedes U413 après sûrement une longue carrière au
milieu des sables. le bâtiment à gauche, c’est le poste de
Police où il faut signaler son passage et donner les fiches de
renseignement. Les gendarmes sont courtois et sympas … »Si tu te
sens redevable, il faut donner » m’a dit le chef.
Nous quittons la ville et prenons la piste vers Néma qui sera
notre prochaine escale pour demain. Il se fait tard, nous nous
écartons du village et préparons le bivouac pour passer la
nuit.
Encore une belle journée, nous avons parcouru 211 km. Ce
soir on s’endort de nouveau la tête pleine de sable, de
dunes, de paysages majestueux qui sont fixés dans nos
mémoires à jamais. Que le ciel du désert est beau !!!
Grande discussion ce soir sous la tente durant le repas…
Nous sommes en avance sur notre programme et décidons de
prendre la piste à Kiffa qui amène à la passe de Néga pour
rejoindre au Nord la route de Tidjikja – Moudjéria. On nous
a prévenu qu’emprunter la Passe de Néga en montant, ce
n’était pas gagné… Nous verrons bien de quoi sont capables
nos Unimogs et leurs pilotes.
Notre position N 17° 16′ 17″ W 007° 03′ 58″
- Etape 18 : 13 janvier 2009 Oualata - Néma – Bivouac le long de la route de l’Espoir
Liaison : 323 km Total : 6153 km
Ce matin c’est un peu triste que nous quittons le bivouac, en effet le
goudron est à 100km. Retour à la civilisation avec son lot de joie bien sur,
mais aussi de souffrances.
La piste de Néma, un véritable boulevard… 110km à fond… bon d’accord, de
temps en temps, gaffe aux troupeaux de Zébus. Je vous le disais, le climat a
changé et la végétation aussi. On voit moins de chameaux et plus de bovidés.
Nous découvrons l’animation de Néma qui nous met un peu la tête à l’envers
après ces semaines passées dans le désert. Néma est la capitale
administrative de la région Est de la Mauritanie, mais aussi le carrefour du
commerce avec le Mali tout proche. La « Route de l’Espoir » , qui relit Néma
à Nouakchott est un long ruban goudronné de 1150 km, a fortement contribué
au désenclavement de la région.
Pendant que Daniel fait réparer ses pneus, nous allons au marché pour faire
quelques provisions
Le moyen de transport le plus adapté pour faire son marché est le
traditionnel bourricot
Le pain est fait en petites baguettes… succulentes. C’est de loin le
meilleur pain que nous avons mangé depuis notre départ de France… On le
mange par gourmandise. Le boulanger doit avoir fait ses classes en France.
Les femmes nous haranguent pour nous vendre leurs légumes. J’engage la
conversation avec l’une d’elle qui m’apostrophe » hé toi, le toubab, achète
moi les légumes » … je lui réponds en Wollof « Manguifirec, je t’dis » et
nous voilà parti d’un grand rire. Elle me dit « tu parles le Wollof », je
réponds « oui un peu, j’ai habité à Dakar ». La glace est rompue, tout le
monde veut nous parler et faire commerce avec nous… J’adore cette ambiance
africaine, ces odeurs, les bruits de la rue.
Au marché couvert aussi on rigole bien devant l’étal du boucher. Nous lui
achetons de la viande à griller… qui s’avèrera dure comme du caoutchouc…
Bon mais il y a le folklore en plus.
Nous quittons le marché pour revenir voir où en sont les réparations des
pneus. Ca se termine là aussi en grande rigolade, le papy au chèche blanc
sur la photo connaît Hubert Auriol, il nous raconte ses histoires de
désert, de reconnaissance d’étapes… et nous a fait passer un bon moment.
On s’arrête à la sortie de la ville faire les pleins puis reprenons la
route. Nous sommes arrêtés par un barrage de Police qui nous demande si on
s’est fait inscrire au poste en ville. Ben non, on ne savait pas… donc
demi-tour et nous voilà repartis pour la bonne cause !!! une fois les
formalités accomplies, on repasse le poste avec un grand sourire
inquisiteur.
|