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Dernière mise à jour le 17.05.2011 (Mercedes Unimog, MAN TGM 13-290)

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Le chemin du Bassin d'Arcachon à St Jacques de Compostelle 2008

( Ponferrada - Saint Jacques de Compostelle )

46ème étape

Dimanche, 25 mai 2008

Villafranca – Las Herrerias    20 km

Départ  7h30 Arrivée 13h00  bien que je sois dans les montagnes, le chemin suit la route N VI, cela ne me laissera pas un grand souvenir. Je fais un stop dans le village de Péréjé pour prendre le petit déjeuner car ce matin j’ai quitté la pension sans prendre de boisson chaude. Le patron du bar me fait griller deux grandes tranches de pain avec du beurre et de la confiture… un régal. Enfin le village de las Herrerias apparait au détour  d’une montagne. Il est tout en longueur et bien sur la pension est tout au bout. Malgré le ciel couvert et menaçant je fais l’étape sans me mouiller. A  mon arrivée je mange  une « caldo gallego » c’est une soupe de légumes paysanne.. ça vous remet un pèlerin en forme en deux temps trois mouvements. Le village se trouve à 700 m d’altitude. Demain grande journée, je vais passer trois cols à plus de 1300m.

Petit village sur mon chemin

Arrivée à Las Herrerias

L'èglise du village

Je discute le coup, mais ça passe mal… Jolie la mignonne !!!  un copain m'a dit "si la vache te réponds, il faut que tu consultes"

47ème étape

Lundi, 26 mai 2008

Las Herrerias – Fonfria    20 km

Départ 7h40  Arrivée 13h45  Il faut mettre les équipements de pluie que je garderai toute l’étape… la journée s’annonce dure. Dés la sortie du village, ça monte fort sur 8 km, le dénivelé est de 700m. Je souffle, je crache mais je monte. C’est là que j’apprécie la légèreté de mon sac.. 8 kg c’est le top. Quand je perd mon souffle je m’arrête quelques minutes pour que mon coeur ne s'affole pas trop. Après 2h30 j’atteints le village de O-Cébreiro qui est le point culminant de l’étape à 1330 m d’altitude. Il parait que par beau temps le point de vue est superbe… tout est dans le brouillard et la pluie. c’est dommage je ne vois rien.  Je m’arrête dans un bar pour me réchauffer et pour boire un « café con léché »  car à cette altitude on se caille. Puis ça descend un peu et de nouveau re-grimpette pour le deuxième col San Roque à 1270 m. La grimpette du 3ème est dur dur. J’arrive en haut en vrac et tout dégoulinant de pluie. Heureusement il y a une auberge ou je fais une pause et mange une soupe galicienne. Puis c’est la descente vers Fonfria l’étape du jour. C’est un tout petit village de 10 maisons mais l’auberge est sympa et très accueillante.

La grimpette matinale vers l’O-Cébreiro

L’arrivée au sommet, l’église du village d’O-Cébreiro est dans le brouillard

L’intérieur est simple et très pur

La descente vers Fonfria

 

48ème étape

Mardi, 27 mai 2008

Fonfria – Samos    19 km

Départ 7h30  Arrivée 12h30  C’est une étape de moyenne montagne, ça descend pratiquement tout le long du chemin. Il y a quand même de belles grimpettes. Le chemin serpente entre les collines et dans les sous-bois. C’est très agréable . Le paysage a changé, on est rentré en Galice. C’est plus boisé et plus vert. J’arrive à Samos de bonne heure pour visiter le superbe monastère des moines bénédictins, puis j’assiste à la messe chantée par les moines, c’est très prenant. Comme tous les jours il pleut dans l’après-midi. Cette année le temps est vraiment minable et ne devrait pas s’arranger dans les jours à venir. Je suis à 134 km de Santiago… je commence à y croire sérieusement et devrait être à St Jacques le 2 ou 3 Juin.

Un châtaignier de plus de 1000 ans d’age

Arrivée à Samos et vu sur le monastère des bénédictins

Il est pas beau le JM, tout bronzé

Le monastère

Visite du monastère

C’est tout simplement superbe

Fresques récentes peintes par les moines

Le maître-hôtel central

Le père Augustin avec qui j’ai bien rigolé

49ème étape

Mercredi, 28 mai 2008

Samos – Morgade   26 km

Départ 7h15  Arrivée 13h15  je quitte l’auberge avec mon équipement de pluie, sage décision car il va pleuvoir toute la journée, je n’ai vraiment pas de chance, le temps est minable et le chemin est transformé en bourbiers impressionnants. Heureusement ce matin il y a une partie de l’étape qui suit une petite route de campagne, même sous la pluie c’est un peu plus confortable. J’arrive  à Sarria qui est une petite ville pas très sympathique, il y a beaucoup d’immeubles en construction et c’est moche. Je ne m’attarde pas et poursuis mon chemin. Maintenant C’est plus sympa on se balade  dans de jolis sous-bois. Dommage que cette maudite pluie gâche un peu le plaisir d’admirer le paysage. J’arrive à mon étape qui est un petit village galicien perdu dans la campagne. L’auberge est une vieille bâtisse en pierre très bien rénovée. Je passe une bonne soirée en compagnie de 3 basques espagnols de San Sébastien et de Sabine une jeune allemande que je rencontre souvent sur le chemin. Aujourd’hui c’est une journée spéciale car j’arrive à la borne marquée « 100 km de Santiago », bien sur je fais une photo souvenir. Mais c’est aussi la grande joie d’avoir marché 1000 km depuis mon domicile de Claouey. J’en reviens pas moi-même… Fier le Jean-Marie. Je pense être à Santiago le 3 juin

Les sous-bois sont beaux et agréables, juste un peu humides

Campagne typique de la Galice

Grenier à grain ventilé pour sécher la récolte et protéger les réserves dans rongeurs. Il y en a dans toutes les fermes

La borne des 100 km de Santiago mais aussi 1000 km de Claouey

Fier le Jean-Marie, mais un peu en vrac

La campagne galicienne

Un autre séchoir à grain qui protége aussi des bestioles.

50ème étape

Jeudi, 29 mai 2008

Morgade – Ventas de Naron    22 km

Départ 7h30  arrivée 12h15  De nouveau je pars de la pension sous la pluie, ça fait 3 jours que je ne quitte pas l’équipement de pluie. Le chemin est agréable mais boueux à souhait. Il faut faire attention de ne pas glisser. Des fois c’est limite. J’arrive à Porto Marin qui est un gros village récent qui a été déplacé à la suite de la construction d’un barrage. l’ancien est sous les eaux, seules les deux églises ont été démontées pierre par pierre pour être remontées sur une colline surplombant le barrage et le nouveau village. Je ne m’arrête pas car je voudrais arriver de bonne heure pour laver et faire sécher mes vêtements. La pluie a enfin cessé et je finis l’étape avec beaucoup de vent. Je suis à environ 80 km de Santiago.

Vue sur le village de Porto Marin

Le village et son barrage

51ème étape

Vendredi, 30 mai 2008

Ventas de Naron – O-Coto    21 km

Départ 7h15  Arrivée 12h30  Ce matin je quitte l’auberge dans le brouillard, décidément les éléments sont contre moi. Il ne pleut pas et chose surprenante ça va tenir la journée jusqu’à l’arrivée de l’étape, le petit village de O-Coto. Le chemin est en très mauvais état, il y a beaucoup de boue et j’ai bien failli faire le plein des godasses. J’arrive à Palas del Rei… avec un nom pareil on s’attend à un superbe village royal… et bien non, c’est moche comme tout et sans âme. A la sortie du village je rencontre Bona, une jeune coréenne avec qui je marche 4 ou 5 km puis je la perds de vue car je m’arrête dans un bar prendre un « café con léché »… of course my dear. Quelques kilomètres plus loin je retrouve Sabine avec qui je fais aussi quelques kilomètres. Je m’arrête a O-Coto alors qu’elle fait 6 km de plus. C’est très rigolo de rencontrer les même pèlerins, on les perd de vue,  puis de nouveau on les retrouve. Au bout de quelques jours on a l’impression de se connaître depuis toujours. Mais ces contacts restent très superficiels, en effet chacun retrouve vite sa liberté. Je suis à 57 km de Santiago. Je sais maintenant que j’y serai le mardi matin 3 juin.

La campagne entre deux averses

le panneau qui réchauffe le coeur

Le bourbier ou j’ai failli faire les pleins des godasses…

Rencontre avec Bonna, jeune coréenne

Les kilomètres tombent, voici la borne des 55

52ème étape

Samedi, 31 mai 2008

O-Coto – Arzua    21 km

Départ 7h00  Arrivée 12h30  Aujourd’hui je pars de bonne heure, non pas que je veuille faire beaucoup de kilomètres mais à l’auberge il y a un groupe…très bruyant, dont je tairais la nationalité. Ils font un grand bordel à 5h30 du matin.  Étant réveillé, je me prépare et quitte à 7h00. Le temps est clément, le ciel est couvert mais pas de pluie, ça change de ces derniers jours. Le chemin est propre et bien entretenu. On voit que l’on se rapproche de Santiago, de toute façon les bornes kilométriques le long du chemin nous le rappellent. C’est très étrange de voir qu’inlassablement le but se rapproche. Ce soir je ne suis plus qu’à 36 km suivant les bornes et à 42 km suivant le nouveau comptage. Aujourd’hui j’ai marché seul jusqu’au village d’Arzua. Encore un village sur la route nationale Lugo-Santiago, sans âme et moche. Le bon point est que je trouve une borne Internet pour transférer mes photos et mettre à jour mon site.

Le village de Buente ou je prends un café con léché

 Le village d’Arzua l’étape du jour

Un peu de repos en compagnie d’une norvégienne

C’est fini pour aujourd’hui… 40 km de Santiago

53ème étape

Dimanche, 1 juin 2008

Arzua – Pedrouzo    20 km

Départ 7h30  Arrivée 12h15  Ce matin le temps semble stable et moyen malgré de gros nuages dans la direction de Santiago. Le ciel est couvert et il va sûrement pleuvoir en fin de journée comme tous les jours. Le chemin est agréable et serpente entre les collines. Ça fait un peu montagnes russes et fini par être fatiguant. Je rencontre Françoise une parisienne qui marche seule depuis Saint Jean Pied de Port. On discute échange nos points de vue sur le chemin, sur ce qu’est devenu le chemin depuis son classement « chemin culturel européen ». Puis nous arrivons au village de Pedrouzo, je m’aperçois que j’ai dépassé le lieu ou je devais dormir de plus d’un kilomètre… je ne fais pas demi tour et trouvé une chambre dans la première pension que je rencontre. Françoise continue sa route pour se rapprocher de Santiago qui n’est plus qu’à 20 km. Demain sera une petite étape car je veux m’arrêter à Monte Gozo  »la colline de Montjoie » en français, qui est à 5 km de Santiago et surplombe la ville. Comme cela mardi 3 juin, je serai de bonne heure au bureau des pèlerins pour retirer ma « Compostela » ensuite j’irai a la Cathédrale de Saint Jacques pour la bénédiction des pèlerins à 12h00. L’après-midi j’aurai tout mon temps pour savourer mon arrivée à Santiago et m’organiser pour continuer vers le Cap Fisterra, la fin des terres. Il me faudra encore 5 jours pour parvenir au « bout du monde ».

La borne des 20 km

La pension ou je passe la nuit

54ème étape

Lundi, 2 juin 2008

Pedrouzo – Santiago   22km


Départ habituel à 7h30 Arrivée 13h00.  L’étape s’annonce agréable il fait un temps superbe… ciel bleu et soleil, ça change de ces derniers jours. Le chemin passe par la campagne, les sous-bois sentent bons la forêt. Je me doute que l’on se rapproche de l’aéroport car je distingue clairement le bruit des avions. En fait le chemin original a été coupé suite à l’agrandissement de la piste. Maintenant on fait tout simplement le tour. J’arrive à Monte Gozo à 11h30. C’est un énorme refuge de pèlerins de 300 places construit sur une colline… il n’y a rien autour… que des champs. Comme il est de bonne heure, je décide de continuer sur Santiago qui n’est plus qu’à 6 km. Quelle joie quand je vois le panneau « Santiago »… la Cathédrale est encore à 2 km. Puis c’est la traversée de la vieille ville, enfin j’arrive à la place Obradoiro, la Cathédrale m’apparaît dans toute sa splendeur, Il faut dire que la bâtisse en impose malgré son austérité. Jean-Marie au moral d’acier, verse une larme de joie… Oui je les ai fait ces 1100 km à pied depuis Claouey. Je reste au moment tout seul sur le parvis de la Cathédrale à savourer ces instants magiques. Je retrouve des pèlerins que j’ai rencontré le long du chemin. Ce sont les grandes embrassades. On peut lire la joie de chacun sur les visages éprouvés par cette longue route. Je vais au bureau des pèlerins pour retirer « la compostela » qui est le document remit au pèlerin après avoir vérifier que sur mon carnet il y a bien les tampons journaliers des différentes étapes. Le soir je retrouve des amis avec qui je fête notre arrivée.

Santiago… c’est tout droit

Le chemin quand il fait beau

Le monument de Monte Gozo

Santiago, c’est ici

L’entrée dans la vieille ville avec la cathédrale en point de mir

Frère Jean-Marie devant la cathédrale de Santiago… avouez que ça a de l’allure… petits jaloux.

Bureau des pèlerins et vérification des tampons de chaque étape.

Le voici ce document en latin « la compostela »

Retrouvaille avec Carlos d’Ibiza avec qui j’ai marché quelques jours après Pamplona.

Journée à Santiago

Mardi, 3 juin 2008

Santiago
Aujourd’hui il me restait deux étapes importantes pour finir mon pèlerinage, ce fut fait ce matin. je suis allé à la messe de bénédiction des pèlerins, puis comme c’est la coutume, je suis allé donner l’embrassade à la statue de St Jacques et enfin voir la tombe de l’apôtre. La messe est un moment prenant, en effet elle est chanté en latin par une soeur et 6 prêtres de pays différents, et accompagné par les orgues de la cathédrale… c’est vraiment un grand moment. En suite je visite la vieille ville qui est une pure merveille du moyen âge. J’aime l’architecture espagnole des vieilles villes comme Burgos, Léon, Pamplona. Il y fait bon se promener et flâner dans les petites ruelles. Demain je pars pour Fisterra voir la fin des terres et l’océan atlantique. Encore 5 jours de marche et ce sera le retour à Claouey en train et en voiture cette fois-ci.

La cathédrale de Santiago

La cérémonie de l’encensoir le « Botafumeiro qui se balance au bout d’une corde d'une vingtaine de mètres » … impressionnant

Fin de la messe

La statue de Saint Jacques dans le maître-autel

La cathédrale majestueuse

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